60 pharmaciens derrière les barreaux
060 pharmaciens ont été mis en prison pour vente de psychotropes et falsification d’ordonnances à Alger et dans les wilayas de la région. 148 autres professionnels sont traînés en justice pour non-respect de la réglementation sur les ventes de médicaments de prescription.
Les affaires de trafic de stupéfiants n’en finissent pas de pourrir le microcosme pharmaceutique algérien. Ces derniers mois effet, une soixantaine de pharmaciens ont été jugés et placés en détention.
De nombreux pharmaciens sont aussi victimes de la dispensation illicite des psychotropes. Une situation qui prend de l’ampleur et inquiète de plus en plus les pharmaciens, qui disent être en danger et sans protection.
Le bureau du Syndicat national des pharmaciens d’officine d’Alger (Snapo) a organisé une journée d’information sur cet épineux problème tout en évoquant la réglementation en vigueur. Revenant sur l’aspect judiciaire, Me Nechar Bilal a tenté d’expliquer la différence entre la responsabilité civile et pénale du pharmacien dans le cadre de l’exercice de sa profession, en se basant sur le code de déontologie. «Face à un vide juridique, le pharmacien risque d’être inculpé, alors qu’il n’a pas commis d’infraction et en l’absence de loi, on ne peut parler de condamnation, notamment pour ce qui est des psychotropes et des produits non classés comme la prégabaline pour lesquels de nombreux pharmaciens ont été condamnés», a-t-il souligné, précisant que les dispositions pénales qui ont été revues par la loi 08/13 prévoient des peines plus lourdes. «Ces peines sont passées du simple au double, voire ont été multipliées par cinq.
Par El Watan