Belkacem Zeghmati, ministre de la justice «Les juges vont vous étonner»
0En pleine campagne présidentielle, un grand procès, dont le nombre d’inculpés dépassera la soixantaine, avec des dizaines de témoins, s’ouvre aujourd’hui au tribunal de Sidi M’hamed.
Cinq dossiers de corruption traités depuis avril dernier sont programmés promptement devant ce tribunal. Dans ce contexte, le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, a réaffirmé hier à Alger, que le «tribunal de Sidi M’hamed ouvrira demain le procès lié au dossier du montage automobile».
«Les anciens ministres de l’Industrie poursuivis dans ce dossier seront présents», a-t-il indiqué. «Les responsables impliqués dans les premiers dossiers de corruption traités par la justice depuis mars dernier seront jugés demain en audiences publiques au tribunal de Sidi M’hamed», a fait savoir le ministre.
«Ces dossiers sont très lourds et vous serez étonnés par ce que les magistrats feront», avait soutenu récemment le ministre de la Justice, soulignant que «l’opinion publique pourra ainsi juger de la qualification ou non des magistrats». «Nous commençons à obtenir les premiers résultats de ces dossiers sensibles et alarmants traités par la justice », avait-il poursuivi, affirmant que «la volonté politique de lutter contre la corruption, qui était auparavant absente malgré la loi y afférente, existe aujourd’hui».
Par ailleurs, le ministre de la Justice, garde des Sceaux a installé dans ses nouvelles fonctions, le directeur général de l’administration pénitentiaire par intérim, Faïçal Bourbala, en remplacement de Mokhtar Felioune Il a, en cette occasion, dénoncé hier ce qu’il appelle «des rumeurs sournoises sur la mauvaise gestion des établissements pénitentiaires et les souffrances qu’y subissent des détenus», faisant allusion aux informations selon lesquelles «des activistes du Mouvement populaire ont été torturés lors de leur garde à vue ou de leur mise sous mandat de dépôt». Il a indiqué en outre, que «la gestion des établissements pénitentiaires se fait d’une manière transparente en respectant les droits de la personne et de la dignité humaine…».
Il a ajouté que «les portes de ces établissements sont ouvertes aux professionnels dans le domaine, dont la Croix-Rouge, des experts étrangers et l’organisation internationale de réforme pénale, affirmant que leurs rapports témoignent sur notre respect des normes universelles».
Source: L’Expression Le Quotidien.