CORRUPTION – Kamel Chikhi (El Bouchi) condamné à 10 ans de prison ferme
0C’est vers 5h que les plaidoiries d’une quarantaine d’avocats, constitués pour défendre Kamel Chikhi et les 12 cadres de l’urbanisme et de la conservation foncière devant le tribunal de Sidi M’hamed, prés la cour d’Alger, ont pris fin hier.
Poursuivis pour «corruption», «abus de fonction», «trafic d’influence» et «perception d’indus cadeaux», leur procès a pris fin au milieu de la journée, avec le prononcé du verdict, sur fond de cris de colère des familles des prévenus contre les magistrats et les journalistes. Plusieurs peines allant de 4 à 10 ans de prison ont été prononcées contre 12 mis en cause, alors qu’un treizième a été relaxé.
Ainsi, Kamel Chikhi a été condamné à 10 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de dinars, d’une autre de 10 millions de dinars comme dommage au Trésor public et d’une exclusion des marchés publics pendant 5 ans.
Une autre peine de 8 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars a été retenue contre Taghboult, Hamoudi Ammar, Lyes Ziouch, Mohamed Ghaboub et Tayebi, deux autres de 5 ans de prison ferme et un million d’amende contre Tahar Amir, Benkrid, Djaouida Harizi et Benkrid, une dernière de 6 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars contre Reguig. Les autres prévenus, Laloui et Brahimi, ont été quand à eux condamnés à 4 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars, alors que Yecef a été relaxé.
Les prévenus ont été condamnés à payer 5000 DA de dommage au Trésor public. Avant même que ce verdict soit totalement prononcé, la salle était en effervescence en raison des cris de colère des familles présentes durant tout le procès, qui avait commencé dès 10h. Après un interrogatoire de plus de 10 heures, la parole a été donnée au représentant du ministère public qui, durant une heure et demie, a chargé chacun des prévenus avant de prononcer ses demandes.
Il a requis 10 années de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars contre de Kamel Chikhi pour avoir «corrompu un agent public» et «incité au trafic d’influence». La même sanction a été demandée contre les prévenus Mohamed Tayebi, Kacem Taghbalout, Mohamed Aboub et Amar Hamoudi, alors qu’une peine de 7 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars a été requise contre Akbal et Tahar Amir.
Le procureur a également demandé une peine de 5 ans de prison contre Djamel Laoui, Abdelkader Brahimi et Zerouk Kiach. Il a demandé d’autres peines de 8 ans de prison ferme contre Hamoudi Benziane, de 6 ans de prison ferme contre Djaouida Frizi et un an de prison ferme contre Yacef.
Source: Salima Tlemcani, El Watan, 12 juillet 2019